Un Tabernacle au centre des regards
Les photographies anciennes de l’intérieur de l’église Saint-André nous permettent encore d’admirer le travail d’embellissement dirigé en 1892 par l’Abbé Gojon qui fit œuvrer de grands noms d’artistes de l’époque :
Paquier-Sarasin, Taconnet, Perrin, Buissières... Cependant, en dépit de son classement « Monument Historique » de 1909, des travaux ont été réalisés en 1966 et ont profondément modifié son aspect en lui conférant, de l’aveu même des intellectuels locaux, « une allure cistercienne, qu’elle n’a jamais eue ». Ainsi le sanctuaire s’est retrouvé dépouillé et dénaturé. Aujourd’hui, grâce à votre concours et le talent d’une équipe de bénévoles, les anges du XVIIIe siècle de Claude Régnier ont retrouvé leur place d’origine de chaque côté de l’autel pour adorer le Saint Sacrement. Dernièrement, deux petites barrières ont été replacées. 
pour signifier la sacralité du sanctuaire. Détruit sans ménagement, le tabernacle de pierre fut troqué en 1966 pour un simple coffre métallique, noir, austère et remisé dans la chapelle latérale de Saint-Jean Baptiste. Aujourd’hui le but est de replacer sur un meuble en bois, entre les deux anges un nouveau tabernacle. Ce nouveau mobilier liturgique imitera l’effet marbre de la pierre de Gêne et s’inscrira dans le même style dessiné par Claude Régnier en 1742. Ancré derrière l’autel, un gradin permettra de donner la visibilité et la hauteur nécessaire à la présence réelle qui se doit de centraliser tous les regards. 
Des artistes dévoués
 
La conception du meuble en bois brut sera confiée à l’entreprise de menuiserie Montbarbon à Neuville-les-Dames. Pour l’habillage, l’artiste-peintre Alain Cordenod renouvellera, avec talents, son imitation effet marbre comme réalisé précédemment pour les socles des anges. Le nouveau tabernacle sera dessiné au plus proche du tableau d’Auguste d’Espinassy. Dans cette composition, le peintre a représenté Saint-Vincent-dePaul sollicité par les dames de Châtillon afin de porter secours aux gens des Maladières. 
La scène s’étant passée dans l’église Saint-André, il est fort probable que l’artiste ait représenté l’autel et son tabernacle dans sa forme originelle observable en 1851. Coffre métallique couvert de bois, 
le tabernacle sera réalisé par Louis Posadas et Mande Grojean.